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Liste des appoints

Je doutais dans mes « Variations sur le Dieu de Tobie » du succès de l’entreprise de Thomas, mais l’échec que j’entrevois est tout à fait relatif. Des enquêtes récentes sur la croyance religieuse en France et au Québec me permettent je crois, de prédire dans ses grandes lignes les réactions à cette œuvre. 

Jn est le dernier évangile à avoir été composé. Son achèvement remonte aux années 100-110. Jn fut considéré, et ce, dès les premiers siècles du christianisme, comme très différent des synoptiques. Le mot de Clément d’Alexandrie mort vers l’an 250 est célèbre : « Cependant, Jean, le dernier, voyant que le côté matériel avait été mis en lumière dans les évangiles, poussé par les disciples et divinement inspiré par l'Esprit, fit un évangile spirituel[i]. » 

Manifeste pour la mise à jour des discours sur Dieu
Nous reconnaissons que tous les discours sacrés ou profanes sur Dieu doivent être en accord avec les énoncés suivants.

L’expérience spirituelle est complexe et d’une grande variété. Le vocabulaire pour en parler est polysémique et souvent source de confusion. Le titre de l’essai de Maurice Lagueux étonne, mais l’auteur considère « qu’il n’y a rien de paradoxal à ce qu’un croyant sincère se dise parfaitement agnostique » (p. 11). Pourquoi? Parce qu’il y a « une différence décisive entre savoir et croire » (p. 10). Personne ne peut fonder sa foi ou son athéisme sur le savoir. Et pour dissiper toute ambiguïté, l’auteur analyse et exclut toute forme de « savoir » qui ne correspondrait pas à son option épistémique : « Un savoir découle d’une expérience en principe accessible à tous ou d’un raisonnement sûr […] Le propre d’un savoir authentique est d’être accepté universellement, à une époque donnée… » (p. 31). L’agnostique est celui qui « maintient ne pas savoir si Dieu existe ou non » (p. 43).

Une position a priori distingue une vision naturaliste de celle qui ne l’est pas : on présume que la nature est autosuffisante, ce qui exclut l’existence d’une réalité spirituelle autonome. Le vocabulaire étant équivoque, utilisons une expérience de pensée pour bien caractériser cette vision : imaginons qu’à la suite d’un cataclysme semblable à celui qui a causé la disparition des dinosaures, l’humanité disparaît complètement. En reste-t-il autre chose que des résidus matériels? Appelons « naturaliste » une vision qui commande la réponse : « non, il n’en reste rien d’autre » (Dieu, la conscience réflexive ou tout autre principe spirituel disparaissant avec l’humanité). Elle se distingue d’une vision qui conduit à une variante de ce qui suit : « oui, __________ aura échappé à la destruction ». Pour contourner les difficultés de vocabulaire, toute vision qui rejette le naturalisme, tel que défini plus haut, sera désignée comme une vision N+.

Dans le débat religieux, plusieurs participants se définissent comme agnostiques. Il suffit de comparer leurs positions respectives pour en constater la diversité. Avant de proposer une typologie basée sur cette observation, quelques considérations générales.