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Variations sur l’Évangile de Jean

Jn est le dernier évangile à avoir été composé. Son achèvement remonte aux années 100-110. Jn fut considéré, et ce, dès les premiers siècles du christianisme, comme très différent des synoptiques. Le mot de Clément d’Alexandrie mort vers l’an 250 est célèbre : « Cependant, Jean, le dernier, voyant que le côté matériel avait été mis en lumière dans les évangiles, poussé par les disciples et divinement inspiré par l'Esprit, fit un évangile spirituel[i]. » 

J’actualise le mot de Clément d’Alexandrie dans le même sens que la réflexion de Tobie : « les textes sacrés ne font que raconter l’expérience des hommes qui tentent de remonter à la source[ii]. » Jean Delèse, l’amoureux de Tobie prétend que les textes sacrés du christianisme contiennent des déformations du message original, mais Tobie proteste, affirmant que l’Évangile de Jean échappe à ce jugement[iii]. Raphaël lit Jn  « avec le regard du non-croyant. Les émotions reviennent. Je me sens solidaire de ce Jésus qui a sacrifié sa vie à promouvoir un amour universel[iv]. » 

Les circonstances de la rédaction de Jn font l’objet d’études extrêmement raffinées. Il est douteux que des conclusions définitives rallient un jour la totalité des experts, ici comme ailleurs en ce qui concerne Jésus. Un bref état des lieux sera suffisant pour mon propos. Henri Guillemin résumait en 1992 l’état des recherches au sujet de Jn. Je les compléterai ensuite par quelques conclusions de Raymond Brown reconnu comme l’un des plus grands experts mondiaux du Nouveau Testament. L’Évangile de Jean est « au départ, un simple récit, d’ailleurs indépendant des Synoptiques, et comportant des rectifications chronologiques pour le procès de Jésus. Ce texte, dit "Document C" (ou "Jean I") ne contenait aucun "discours" de Jésus et semble dater des environs de l’an 50. Le personnage de Barabbas ne figure pas dans ce texte original, et ce ne sont pas des soldats romains, mais exclusivement des juifs qui se saisissent de Jésus. La marche sur l’eau est donnée, là, comme un acte du Ressuscité. Cet état primitif de ce qui deviendra le quatrième évangile fut repris et amplifié par un auteur que l’on s’accorde à nommer "Jean II A" qui a écrit en Palestine, comme "Jean I", mais qui, pour la première fois, attribue à Jésus des "discours" qui paraissent être des compositions personnelles, selon une méthode historique admise alors, imitée de Thucydide et de Tite Live : la pensée d’un héros est interprétée littérairement dans l’intention de la rendre plus accessible au lecteur. Intervient ensuite un "Jean II B" qui n’écrit plus en Palestine, comme ses prédécesseurs, mais qui réside, très probablement, à Éphèse. Ce "Jean II B" subit l’influence des Épîtresde Paul, du "proto-Luc" et, semble-t-il, des idées de Qumrân. Enfin, un "Jean III" ajoute sa contribution avec des gloses tirées de Daniel et des paroles nouvelles de Jésus venant sans doute de "recueils de loggia", comme celui qui fut découvert en 1945. Il en fait un usage déroutant, les insérant parfois là où elles n’offrent aucun lien apparent avec le contexte. Ces fureurs contre les juifs, déjà présentes en "Jean II B" sont vraisemblablement la conséquence de la détermination prise, vers l’an 90, de ne plus tolérer dans les synagogues des chrétiens, définitivement considérés comme des hérétiques. D’où les condamnations prises par "Jean III" sur ces coupables qui ont choisi, contre la "lumière", les "ténèbres". La rédaction ultime du quatrième Évangile peut déborder la fin du Ier siècle et s’étendre sur quelques années du deuxième[v]. »

Selon Raymond Brown, le corps du texte date d’environ l’an 90 alors que les ajouts seraient survenus autour des années 100-110[vi]. Brown appuie la thèse d’une « école johannique ». Il voit dans Jn plusieurs phases de rédaction qui s’apparentent à celles décrites par Guillemin, depuis une première, qui aurait précédé la rédaction écrite, originaire de Palestine ou d’une zone proche, parmi des Juifs qui reconnaissaient en Jésus le Messie davidique. Par la suite, des Juifs opposés au Temple, convertis en Samarie ont réfléchi à Jésus dans un contexte différent du premier groupe, un contexte mosaïque et   non plus davidique. Ce deuxième groupe a engendré le développement d’une autre christologie qui faisait de Jésus un second Dieu. Cela provoqua l’expulsion de ces chrétiens des synagogues. Les expulsés réagirent avec hostilité à l’endroit des Juifs qui ne les avaient pas suivis, insistant alors, pour compenser ce qu’ils avaient perdu avec le judaïsme, sur la réalisation en Jésus des promesses eschatologiques. Au moment de la rédaction de la première version de Jn, les Juifs qui n’y avaient pas adhéré furent qualifiés d’aveugles et d’incrédules et l’arrivée des Grecs dans cette communauté naissante fut interprétée comme le dessein plénier de Dieu. La communauté selon Brown, en tout ou en partie, quitta alors la Palestine pour y enseigner dans le monde grec, peut-être à Éphèse, ce qui permit à cette communauté johannique de toucher un plus vaste public. Ces chrétiens johanniques furent rejetés, persécutés, et ils rejetèrent à leur tour d’autres chrétiens dont ils estimaient la christologie imparfaite. « L’insistance trop unilatérale sur la divinité de Jésus (née des conflits avec les chefs des synagogues) et sur l’exigence de l’amour mutuel comme seul commandement (13,34 ; 15, 12.17) ouvrirait la voie aux excès de certains chrétiens de la génération suivante, dont la connaissance de Jésus dépendrait uniquement de cet évangile[vii]. »

La communauté s’est ensuite divisée en deux vers l’an 100, au moment de la rédaction des épîtres johanniques. Certains ont adhéré à la conception de Jésus présentée par l’auteur de 1 et 2 JN, un autre rédacteur que l’évangéliste. Cet auteur ajouta à l’évangile pour souligner l’humanité de Jésus (venu dans la chair) et le comportement éthique (garder les commandements).  Il y eut encore une sécession. Certains furent considérés comme des antéchrists et des enfants du diable parce qu’ils avaient tellement exagéré la divinité de Jésus qu’ils n’accordaient plus aucune importance à l’existence humaine de Jésus ni à leur propre comportement. 

Une dernière phase est survenue, durant laquelle fut rédigée 3 Jn et le chapitre 21 de l’Évangile de Jean, vers l’an 100-110. La communauté johannique s’est alors désintégrée. Certains se sont rapprochés de la catholicité au sens large, un développement qui conduisit certains chrétiens johanniques à se joindre à la grande Église qui conservera finalement l’héritage johannique. Mais ceux qui insistaient davantage sur la divinité de Jésus, peut-être la majorité selon Brown, se sont laissés influencés par le docétisme (qui ne considérait pas Jésus comme véritablement homme), le gnosticisme (qui considérait ce monde comme trop vicié pour qu’il soit la création de Dieu) et le montanisme (où l’on considérait Montan comme l’incarnation du Paraclet chargé de guider l’Église). 

Ce très bref survol permet tout de même de constater à quel point, pour ne prendre  comme exemple que l’Évangile de Jean, les textes sacrés furent l’objet de constructions littéraires, d’amplifications, d’ajouts, de reprises, d’aboutissements, de maniements et remaniements d’aboutissements, combien ces textes sont les reflets de sensibilités  distinctes des penseurs, de communautés qui infléchissent le texte, de réflexions, de réactions, d’élaborations, de rejets, combien les souvenirs furent travaillés, reconstruits, réaménagés même pour répondre à des préoccupations locales, historiquement situées et totalement contingentes. Qu’en est-il du vrai Jésus ? La question n’a peut-être aucun sens. Cette tension créatrice extrême traverse tous les textes sacrés. Le Dieu de Tobie le rappelle implicitement, explicitement même, en soulignant l’intérêt de Tobie pour Jn. Les textes ont incontestablement évolué au fil du temps de leur rédaction. Que serait aujourd’hui l‘Évangile de Jean si rien n’y était venu mettre un frein ? À quel moment un texte en évolution décrit-il réellement Jésus ? Ou Confucius ? Ou Bouddha ? Ou César ? Ou Napoléon Bonaparte ? Ou Léonard de Vinci ? Est-ce essentiel d’y répondre ? Est-ce même possible ? Tobie m’éclaire : « nos textes sacrés nous appartiennent. Il nous incombe de les mettre à jour pour suivre l’évolution de l’humanité[viii]. »

Les Évangiles ne sont pas des reportages rigoureux et absolument exacts de la vie de Jésus. Ils sont « des souvenirs des premiers chrétiens sur celui qu’ils considéraient comme la personne la plus importante de toute l’humanité[ix]. »

Maurice Halbwachs est un des grands pionniers de l’étude de la mémoire, et plus précisément de la mémoire collective. Voici ce qu’il écrit à ce sujet : « la mémoire collective est essentiellement une reconstruction du passé, qui adapte l’image des faits historiques aux croyances et aux besoins spirituels du présent[x]. »

À supposer que Meier ait raison, la parabole du Bon Samaritain serait-elle insensée parce qu’elle ne fut pas prononcée par Jésus lui-même, mais qu’elle fut l’œuvre réfléchie, mûrie, d’une communauté à jamais anonyme de rédacteurs des Évangiles ? Certes, l’historien s’intéresse à la recherche de ce qui s’est vraiment passé au temps de Jésus comme à toute autre époque. C’est sa tâche. Cependant, qu’importe ici l’historicité de certains faits relatifs à Jésus si ces faits sont porteurs de sens, s’ils sont adaptés aux besoins spirituels et s’ils nous parlent encore 2,000 ans plus tard ? 

J’irai plus loin. Shakespeare commet d’amusants anachronismes dans ses pièces inspirées de l’histoire romaine antique. Une horloge sonne l’heure et Cléopâtre demande du papier et de l’encre pour écrire un message. Il m’apparaîtrait toutefois très étrange de voir un historien quitter son siège au théâtre, scandalisé par l’horloge ou le papier. Et quand bien même des historiens érudits concluaient un jour que ce n’est pas Shakespeare qui a écrit Jules César, la pièce perdrait-elle de sa signification humaine, cesserait-elle de faire sens pour l’humanité ? Quand je lis Guerre et Paix, je ne saute pas les pages qui concernent le Prince André sous prétexte qu’il n’est pas un personnage historique. L’œuvre me parle, me dit quelque chose de la nature humaine, fait sens, tout comme celle de Shakespeare, bien indépendamment de la rigueur historique. La psychologie sait bien que les souvenirs ne sont pas enregistrés dans le cerveau comme le fait une caméra vidéo. Jamais ils ne sont l’exact reflet de ce dont l’humain a fait l’expérience à l’origine. Crédibilité et fiabilité sont deux choses distinctes. C’est la hantise des tribunaux, mais dans la vie de tous les jours, nous ne vivons pas sous l’influence de faits bruts, absolument vrais. Ce que j’éprouve pour ma famille, mes amis, pour une chanson, un poème n’a rien à voir avec la rigueur historique ou un fait net et sec. Il en est de même pour nos souvenirs personnels. Fragiles, erronés, faux même, « ils sont les souvenirs que nous avons gardés. Et c’est ainsi que nous vivons nos vies, avec ces souvenirs[xi]. »

« Vivre et partager des souvenirs constituent nos vies. Les évangiles sont des souvenirs partagés du passé[xii]. »

La recherche sur les origines du christianisme n’a jamais été aussi considérable depuis 2,000 ans[xiii].  

Chrétiens de différentes confessions, incroyants, Juifs, tous y participent. Si l’historicité de Jésus ne semble pas être mise en doute par le courant majoritaire, les débats sont plus vifs à propos de ce qui s’est réellement passé autour de lui. Le Jesus Seminar fondé en 1985 réunit deux fois par année de compétents experts qui tentent de déterminer les faits et les paroles que l’on peut réellement attribuer à Jésus. 18 % des paroles de Jésus et 10 % de ses gestes seraient authentiques. Les conclusions du Jesus Seminar sont contestées. Il reste que l’on est très loin ici, même si l’on doublait les pourcentages, d’un paradigme traditionnel ou fondamentaliste[xiv].

J’insiste. Supposons à l’excès que les conclusions du Jesus Seminar sont exactes. La fiction autour du Jésus historique demeure « transformatrice de vie parce qu’elle est pleine de sens, même si cela n’est pas arrivé historiquement[xv]. » J’espère que la tension entre croyants et incroyants s’abaissera un jour dans la reconnaissance commune, raisonnable et humble, que l’historicité de Jésus, au sens de ses faits et gestes réellement survenus, ne sera jamais totalement résolue. Et là n’est pas même pas l’essentiel selon moi. « Les Évangiles sont beaucoup plus que des sources historiques. Ce sont des souvenirs enracinés et profonds d’un homme, souvenirs qui ont fini par transformer le monde entier (…) Le Jésus historique n’a pas fait l’histoire. Le Jésus dont on se souvient, oui[xvi]. »

Si croyants et incroyants ne peuvent s’entendre sur le Jésus historique, entendons-nous sur le Jésus dont tous ensemble, on voudrait se souvenir. L’historien Bart D. Ehrman, un des plus grands spécialistes mondiaux du christianisme primitif et du Nouveau Testament pose des questions essentielles qui suggère une voie conciliatrice que l’on retrouve dans Le Dieu de Tobie: « Est-il si important de savoir si Jésus a réellement prononcé le Sermon sur la montagne de la manière dont il est décrit en Mat 5-7 ? » Oui pour un historien répond Ehrman. « Mais si Jésus n’a pas prononcé le sermon, celui-ci en est-il pour autant moins puissant ? Pas du tout. Il est, et il mérite d’être, pense Ehrman, un des plus grands récits d’enseignement éthique de l’histoire du monde. Est-il si important de savoir si Jésus a vraiment guéri les malades, chassé des démons, et ressuscité d’entre les morts ? Est-il si important d’être certain qu’il a bien lui-même ressuscité d’entre les morts ? (…) Si ces histoires ne sont pas historiquement exactes, elles ne sont pas pour autant privées de leur pouvoir spirituel. Ces récits sont formidablement émouvants. Comprendre ce qu’ils essaient de nous dire, c’est comprendre la littérature la plus inspirante et la plus décisive que le monde ait jamais connue[xvii]. »

Jamais le paradigme naturaliste, aussi puissant et convaincant pourrait-il être un jour, n’ébranlera le sens sublime transmis par les rédacteurs des Évangiles et ce, pour une raison très simple : aux yeux d’un naturaliste, et j’y reviendrai, cette profondeur morale est tout simplement d’origine naturelle. Jésus, comme d’autres grands maîtres spirituels, est à la solidarité humaine ce que Bach est à la musique, ce que Vermeer est à la peinture. Il me semble qu’il n’est pas nécessaire de croire en la divinité de Jésus pour se dire chrétien.

Dans un livre très stimulant publié chez Desclée de Brouwer en 2001 intitulé Pour vous qui est Jésus, une quarantaine de personnalités - avocat, journaliste, historien, philosophe, poète, cinéaste, bibliste, théologien, romancier, psychanalyste, astrophysicien, religieux, comédien, islamologue, scénariste, chroniqueur, journaliste et autres - y répondent. Les témoignages sont aussi variés que les professions. Marie Rouanet me semble résumer l’essentiel, dans le doute : « Jésus est le fils de Dieu. Comme vous. Comme moi. N’est-ce pas lui qui nous a enseigné qu’il fallait dire "Père" ? Père et non plus Dieu qui tonne et punit. C’est de cela que témoignent les textes brûlants des Évangiles (…) Qu’ai-je besoin de définir s’il est Dieu lui-même, consubstantiel ou pas, prophète. Messie plus ou moins incarné ? Tout le temps passé à ratiociner est perdu pour le nouveau commandement. Le seul. Dieu est dans l’autre. Tout homme qui crie la main tendue est prophète et peut-être Messie, puisqu’il nous sauve en nous obligeant à regarder ailleurs que vers le ciel. Nous n’allons au Père que par nos frères. Pourquoi introduire de l’ombre dans cette implacable lumière sinon pour oublier l’essentiel[xviii]. »  

Le roman Le Dieu de Tobie propose une christologie en phase avec notre époque.


[i]Cité dans Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Paris, Librairie Alphonse Picard, 1911, Livre VI, Chapitre 14, 5, site L’Antiquité grecque et latine du Moyen Âge, de Philippe Remacledisponible en ligne.

[ii]Le Dieu de Tobie, p. 66.

[iii]Ibid, p. 58.

[iv]Ibid, p.148.

[v]Henri Guillemin, Malheureuse Église, Paris, Éditions du Seuil, 1992, p. 93 et 94.

[vi]Raymond Brown, Que sait-on du Nouveau Testament ?, Paris, Bayard, 1997, p. 376-421.

[vii]Ibid., p. 417-418.

[viii]Le Dieu de Tobie, p. 66.

[ix]Bart D. Ehrman, Jésus avant les Évangiles, Paris, Bayard, Montréal, Novalis, 2017, p. 393.

[x]Cité dans Ibid., p. 18.

[xi]Ibid., p. 396.

[xii]Ibid.

[xiii]voir Jacques Giri, Les nouvelles hypothèse sur les origines du christianisme, Paris, Karthala, 2014.

[xiv]Ibid., p. 190.

[xv]Bart D. Ehrman, opus cit., p. 395.

[xvi]Ibid., p.397.

[xvii]Ibid., p.397-398.

[xviii]Pour vous qui est Jésus, Préface de Jean Delumeau, Paris, Desclée de Brouwer, 2001, p. 108-109.